Michel J. Cuny lit et commente Jacques LacanRien qu'un petit rien...2024-03-19T02:02:11+01:00All Rights Reserved blogSpiritHautetforthttp://jacqueslacanviamicheljcuny.hautetfort.com/Michel J. Cunyhttp://jacqueslacanviamicheljcuny.hautetfort.com/about.html1. Petite affaire d'articulations symboliquestag:jacqueslacanviamicheljcuny.hautetfort.com,2013-07-21:51260462014-07-24T09:58:00+02:002014-07-22T08:38:00+02:00 Ces articulations symboliques (un...
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: 14pt;"> Ces <span style="color: #0000ff;"><a href="http://www.cunypetitdemange.sitew.com/files/users/2/5/5/2/3/0/9/Le_symbolon.pdf"><span style="color: #0000ff;">articulations symboliques</span></a> <span style="color: #000000;">(un clic?)</span><span style="color: #000000;">, que sont-elles? </span></span></span><br /><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: 14pt;"> Hélas, rien que de l'impalpable, tant le temps du quotidien sait nous faire perdre ce fil d'Ariane.</span><br /><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: 14pt;"> Avec cela que les premières à résonner avec une certaine per-sistance surviennent en ce moment privilégié, mais parfaitement instable, qu'il me plaît d'appeler la "saison des amours" (l'adoles-cence?).</span><br /><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: 14pt;"> Nous avons donc, si jeunes et si innocent(e)s, les meilleures chances de n'y voir goutte et de poursuivre le reste de notre vie avec toujours le regard à moitié mort.</span><br /><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: 14pt;"> Tellement que pour rendre la chose plus criante dans le noir total de l'époque présente, je passerai de l'activité <em>sym</em>-bolique (d'Eros, mais oui!) à l'activité <em>dia-</em>bolique (de Thanatos), et donc du lien à sa... rupture.</span><br /><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: 14pt;"> Avec comme satan-modèle le <span style="color: #ff0000;">De Gaulle</span> qui supprime, après la mort de <span style="color: #0000ff;"><a href="http://www.cunypetitdemange.sitew.com/files/users/2/5/5/5/4/1/9/L_Ogre_et_les_deux_Petits_Poucets.pdf"><span style="color: #0000ff;">Jean Moulin</span></a><span style="color: #000000;"> (un clic?), l'adverbe "<em>souverainement</em>" dans le texte fondateur du Conseil National de la Résistance.</span></span></span><br /><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: 14pt;"> La France? Un petit pays qui a laissé passer sa chance... et qui n'en sait toujours rien. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"> **********</span><br /><br /><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: 14pt;"> Ce que les éborgnés que nous sommes ne peuvent pas voir... De quoi peut-il bien s'agir?</span><br /><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: 14pt;"> Hélas, rien que du mouvement de la vie. Et pourquoi donc ne pouvons-nous pas le saisir?</span><br /><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: 14pt;"> A tout prendre dans la perspective du "<span style="color: #0000ff;"><a href="http://www.cunypetitdemange.sitew.com/files/users/2/8/8/5/6/1/6/Le_moi.pdf"><span style="color: #0000ff;">moi</span></a> <span style="color: #000000;">(un clic?)</span><span style="color: #000000;">" (et celui-ci, qu'en a-t-il à</span> <span style="color: #000000;">faire, de l'</span><a href="http://www.cunypetitdemange.sitew.com/files/users/2/8/8/5/5/8/4/L_amour.pdf"><span style="color: #0000ff;">amour</span></a><span style="color: #000000;">? (un clic?)), voir quoi que ce soit, ce n'est toujours que laisser son unique oeil rivé au même clou.</span></span></span><br /><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: 14pt;"> Nous devrions tout de même pouvoir faire mieux, non?</span><br /><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: 14pt;"> Tout laisse d'ailleurs à penser (car, on ne peut pas manquer de le savoir depuis <span style="color: #ff0000;">Freud</span> et <span style="color: #ff0000;">Lacan</span> : "ça" pense pour nous) que ce n'est pas faute d'essayer, parfois, de faire mieux...</span><br /><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: 14pt;"> Après quoi, "ça" retombe (selon ce que nous pouvons en savoir) : le désir paraît ne plus y être.</span><br /><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: 14pt;"> Le <span style="color: #0000ff;"><a href="http://www.cunypetitdemange.sitew.com/files/users/2/8/8/5/6/2/3/Le_desir.pdf"><span style="color: #0000ff;">désir</span></a><span style="color: #000000;">? (un clic?) Mot redoutablement fourvoyé dans les embrouilles d'alcôve... s'il s'agit pour nous de continuer à afficher la triste figure des chevaliers nus d'avoir perdu non pas seulement leur souveraineté (qui donc s'en soucie encore?), mais peut-être leurs bretelles... si ce n'est le reste.</span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: 14pt;"> Michel J. Cuny</span></p>
Michel J. Cunyhttp://jacqueslacanviamicheljcuny.hautetfort.com/about.html2. D'un caviardage à un autretag:jacqueslacanviamicheljcuny.hautetfort.com,2013-07-21:51260582014-07-24T09:58:29+02:002014-07-21T09:51:00+02:00 C'est donc en 1993 que j'ai fait cette petite...
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: 14pt;"> C'est donc en 1993 que j'ai fait cette petite découverte de la suppression rétrospective, par <span style="color: #ff0000;">De Gaulle</span>, de l'adverbe "<em>souveraine-ment</em>" dans le texte fondateur du Conseil National de la Résistance tel qu'il paraît dans le deuxième tome des "<em>Mémoires de guerre</em>", Plon, 1956, page 445.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: 14pt;"> Il en est résulté le livre "<em>Fallait-il laisser mourir Jean Moulin?</em>" que Françoise Petitdemange et moi avons publié en 1994. Pour se faire une idée plus précise de ce type d'écriture, et de ce que peut être l'accueil qui attend quiconque prétend remettre certains documents sur la place publique, il ne sera sans doute pas inutile de consulter </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: 14pt;"> <a href="http://souverainement.canalblog.com/">http://souverainement.canalblog.com</a> </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: 14pt;"> Le fait est qu'il y a une très nette résistance à la Résistance. En un peu moins de vingt ans, nous n'avons encore rencontré aucune personne qui nous ait offert son étonnement - ne parlons pas d'une éventuelle colère - à découvrir ce phénomène tout particulièrement choquant puisqu'il ouvre la voie à cette autre découverte que c'est bien <span style="color: #ff0000;">De Gaulle</span> et ses "services" qui ont livré <span style="color: #ff0000;">Jean Moulin</span> à <span style="color: #ff0000;">Klaus Barbie</span>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: 14pt;"> Voilà où nous en étions lorsque <span style="color: #ff0000;">François Hollande</span>, le tout nouveau président de la république française, est venu à la tribune des Nations-Unies <span style="color: black; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;">le mardi 25 septembre 2012 pour prononcer un discours que j'ai d'abord entendu en direct sur une radio française... Et tout à coup, j'ai ressenti comme un choc : il nous refaisait le coup du caviardage!...</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: 14pt;"><span style="color: black; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 14pt; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;"> Ecoutons-le :<br /> <span style="color: #000000;">"</span></span></span><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: 14pt;"><em>Je viens parler au nom de valeurs universelles que la France a toujours proclamées, des droits qui sont ceux de tout être humain où qu’il vive : la </em><em>liberté</em><em>, la </em><em>sûreté</em><em>, la </em><em>résistance à l’oppression</em>." <br /> (Pour la dégustation, c'est ici : </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #00ccff; font-family: times new roman,times; font-size: 14pt;"> <a href="http://videos.tf1.fr/infos/2012/premier-discours-de-hollande-devant-l-onu-la-video-integrale-7546325.html"><span style="color: #00ccff;">http://videos.tf1.fr/infos/2012/premier-discours-de-hollande-devant-l-onu-la-video-integrale-7546325.html</span></a>)</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: 14pt;"> Ainsi donc, <span style="color: #ff0000;">Charles de Gaulle</span> n’est décidément pas le seul à bidouiller honteusement les textes fondamentaux…</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: 14pt;"> En effet, ainsi qu’il l’annonce à mots couverts, le néophyte de la présidence de la République française appuie son premier discours à l’O.N.U. sur l’autorité qu’est censée lui donner la <em>Déclaration des droits de l’homme et du citoyen</em> du 26 août 1789.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: 14pt;"> Et le voici qui oublie un tout petit quelque chose dans la liste qu’elle donne, dans son article 2, des « <em>droits naturels et impres-criptibles de l’homme</em> » : « <em>la </em><em>liberté</em><em>, <strong>la </strong></em><strong><em>propriété</em></strong><em>, la </em><em>sûreté</em><em>, et la </em><em>résistance à l’oppression</em><em> »</em>.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: 14pt;"> Après le faussaire <span style="color: #ff0000;">De Gaulle</span>, à propos des pouvoirs du C.N.R. : « <em>Afin que le Conseil de la résistance ait le prestige et l’efficacité nécessaires, ses membres devront avoir été investis de la confiance des groupements qu’ils représentent et pouvoir statuer</em><strong><em>… </em></strong><em>sur l’heure au nom de leurs mandants</em>. », nous nous trouvons maintenant en présence du faussaire <span style="color: #ff0000;">Hollande</span>, à propos des : « <em>droits qui sont ceux de tout être humain où qu’il vive : la </em><em>liberté</em><em>,</em><strong><em> … ,</em></strong><em> la </em><em>sûreté</em><em>, la </em><em>résistance </em><em>à l’oppression</em>. »</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: 14pt;"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;"> Mais pas « <em>la</em><em> propriété </em>» ?… Tu m’étonnes, François.</span></span></p>
Michel J. Cunyhttp://jacqueslacanviamicheljcuny.hautetfort.com/about.html3. De Gaulle?... un peu plus de 2 millions de mortstag:jacqueslacanviamicheljcuny.hautetfort.com,2013-07-21:51260792014-07-24T09:59:29+02:002014-07-20T10:06:00+02:00 En tant qu'en ce qui concerne la sphère...
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: 14pt;"><span style="font-family: Verdana;"> </span>En tant qu'en ce qui concerne la sphère politique, et plus particulièrement dans sa version impérialiste, ce sont effectivement la <span style="color: #0000ff;">souveraineté</span> et la <span style="color: #0000ff;">propriété</span> qui commandent la mort, il saute aux yeux que leur enfoncement délibéré vers les limbes de l'inconscient pose une question majeure qui pourrait servir à éprouver la pertinence, jusque dans ce domaine, des lignes d'analyse que <span style="color: #ff0000;">Jacques Lacan</span> n'aura cessé de définir tout au long de sa vie professionnelle. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: 14pt;"> Mais il y avait ce grave handicap du caractère lacunaire, et plus que lacunaire, de la publication de ses oeuvres.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: 14pt;"> A quoi il m'est arrivé, en feuilletant un livre de Jean Allouch, d'apprendre qu'Internet offrait un remède pour moi totalement inattendu : <a href="http://www.ecole-lacanienne.net/">http://www.ecole-lacanienne.net/</a>. Me voici donc paré de pied en cape pour répondre au défi que m'offre <span style="color: #ff0000;">Lacan</span> quand je lis sous sa plume ce cartel qu'il adressait le 16 octobre 1929 (8 jours avant le jeudi noir de Wall Street) à Ferdinand Alquié qui venait de manquer un rendez-vous de choix avec lui :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: 14pt;"> "</span><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: 14pt;">Le sentez-vous, Alquié ? Quelque chose gît au fond de nous, qui, avec nous, mais presque malgré nous, croît et mûrit, qui vit de nous mais nous fait triompher maintes fois de la mort.<br /> </span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: 14pt;">Presque malgré nous, ai-je dit, cela doit parvenir à être mûr. C’est qu’aussi bien nous ne sommes pas libres d’en hâter la venue, d’en orienter la forme – du moins sans dommages.<br /> </span></em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: 14pt;"><em>Nos efforts, notre travail quotidien certes nourrissent ce "génie" – du moins on veut le croire. Mais c’est moins par le contenu et l’objet de ces efforts, qu’en tant qu’ils tonifient, exaltent et exercent toute notre personne. On sent bien que tout cela ne fait qu’éveiller quelque chose d’inné en nous qui aussi bien résonnerait peut-être à n’importe quel déchaînement – ou même à l’inertie</em>."</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: 14pt;"> "<em>Triompher maintes fois de la mort</em>", c'est le fond même du projet que je place devant la mémoire de <span style="color: #ff0000;">Jean Moulin</span>... ce Petit Poucet qui nous a tracé la route d'un exercice de la souveraineté autrement digne d'une véritable citoyenneté que cette infâme gesticulation qu'on nous autorise à mener devant l'urne de toutes les trahisons.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: 14pt;"> La mort? L'autre mort... Celle, d'abord, sur quoi a abouti ce premier crime commis sous la tutelle bienveillante de <span style="color: #ff0000;">Charles de Gaulle</span> : trahir <span style="color: #ff0000;">Jean Moulin</span> jusqu'à le faire remettre à <span style="color: #ff0000;">Klaus Barbie</span>. Celle ensuite qui, par l'écrasement de la souveraineté du Conseil National de la Résistance, a permis à <span style="color: #ff0000;">De Gaulle</span>, par deux déci-sions prises en 1945 : 8 mai (Algérie) et 15 septembre (Indochine) de condamner à mort (court terme, moyen terme et long terme ras-semblés) un peu plus de deux millions d'êtres humains dont 315 000 Françaises et Français.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: 14pt;"> Ce que développe "<em>La Lettre de Michel J. Cuny</em>" dans ses numéros 1, 2 et 3, qu'on pourra se procurer gratuitement, ainsi que les sui-vants, en envoyant son adresse à <span style="color: #00ccff;"><a href="mailto:michelj.cuny@orange.fr"><span style="color: #00ccff;">michelj.cuny@orange.fr</span></a> </span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: 14pt;"> Michel J. Cuny</span></p>
Michel J. Cunyhttp://jacqueslacanviamicheljcuny.hautetfort.com/about.html4. Jean, l'aîné, et Jacques, le cadettag:jacqueslacanviamicheljcuny.hautetfort.com,2013-07-22:51265442014-07-24T10:00:00+02:002014-07-19T08:31:00+02:00 Né en 1901, Jacques Lacan était donc le cadet de...
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> Né en 1901, <span style="color: #ff0000;">Jacques Lacan</span> était donc le cadet de deux années de <span style="color: #ff0000;">Jean Moulin</span> (1899). Du point de vue générationnel, il paraît n'y avoir rien d'incongru à faire du premier le porteur, pour partie, du fardeau que l'Histoire de France aura attribué au second en le plaçant là où il était : à l'endroit du crime politique du siècle.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times;"> Crime politique du siècle : la livraison, aux nazis, du créateur et président en fonction du Conseil National de la Résistance <span style="color: #0000ff;">souverain </span>par les "services" du réputé chef de la France Libre : <span style="color: #ff0000;">Charles de Gaulle</span></span><span style="font-family: times new roman,times;">.</span><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times;"> Ce dont, toutefois, les citoyennes (potentielles) et les citoyens (potentiels) que nous sommes paraissent, pour l'instant, se foutre comme de l'an 40...</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> De même qu'en juin 1940, il n'y a guère eu que <span style="color: #ff0000;">Jean Moulin </span>à décider - par cette tentative de suicide visant à interdire au préfet de Chartres dont il portait l'uniforme aux passementeries brillantes la faiblesse de signer de sa main, sous les coups allemands, un document destiné à anéantir l'honneur des troupes françaises noires - qu'il n'était effectivement pas à la hauteur de la situation.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times;"> Mais revenons à la lettre de <span style="color: #ff0000;">Lacan</span> à <span style="color: #ff0000;">Alquié</span> du 16 octobre 1929. A cette même époque, <span style="color: #ff0000;">Jean Moulin</span> était sous-préfet d'Albertville, tandis que son ami <span style="color: #ff0000;">Pierre Cot</span> venait, en 1928, de réussir sa première élection à la députation. Appliquons à l'aîné la formule du cadet :<br /> <br /> "Q</span><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times;"><em><span style="font-family: times new roman,times;">uelque chose gît au fond de nous, qui, avec nous, mais presque malgré nous, croît et mûrit, qui vit de nous mais nous fait triompher maintes fois de la mort.<br /> </span><span style="font-family: times new roman,times;">Presque malgré nous, ai-je dit, cela doit parvenir à être mûr. C’est qu’aussi bien nous ne sommes pas libres d’en hâter la venue, d’en orienter la forme – du moins sans dommages</span></em><span style="font-family: times new roman,times;">."</span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"><span style="font-family: times new roman,times;"> Et constatons, sans plus, que voilà bien le fardeau qui nous attend pour autant que nous aurions la prétention - très farfelue au regard de l'abaissement qui est le nôtre depuis soixante-dix ans - d'accéder au minimum d'un quelconque droit de cité...</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"><span style="font-family: times new roman,times;"> Michel J. Cuny</span></span></p>
Michel J. Cunyhttp://jacqueslacanviamicheljcuny.hautetfort.com/about.html5. Rien qu'une petite affaire de signaturetag:jacqueslacanviamicheljcuny.hautetfort.com,2013-07-22:51268122014-07-24T10:00:23+02:002014-07-18T10:23:00+02:00 Dans la nuit du 17 au 18 juin 1940, le préfet...
<p style="text-align: justify;"> <span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;">Dans la nuit du 17 au 18 juin 1940, le préfet <span style="color: #ff0000;">Jean Moulin</span> est genti-ment occupé à se trancher la gorge : il ne s'agit pour lui que d'interdire à sa main d'apposer une signature au bas du document ignoble préparé par l'ennemi allemand. Cette main, pour autant qu'elle est encore dans la dépendance d'une volonté dont il s'est mis à redouter qu'elle ne plie sous la force des coups, doit obtenir de n'être plus que l'appendice inutile d'un irresponsable cadavre.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> Encore cela aurait-il été signé pour toujours : <span style="color: #ff0000;">Jean Moulin<span style="color: #000000;">,</span></span> préfet de l'Eure-et-Loir.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> Un peu moins de trois ans plus tard, remâchant sa haine pour ce misérable ancien chef de cabinet de <span style="color: #ff0000;">Pierre Cot</span> (ministre de l'Air du Front populaire) qui, depuis l'autre côté de son bureau, l'obligeait à qualifier de souveraine l'activité du Conseil National de la Résistance, le bonhomme <span style="color: #ff0000;">De Gaulle</span> méditait déjà le pire. Il n'est que d'imaginer un instant la situation qui lui était faite, pour s'en convaincre.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> Ainsi, que vaut donc la signature d'un <span style="color: #ff0000;">De Gaulle</span>? Rien, puisque lui-même aura pu reprendre sa parole - à peine <span style="color: #ff0000;">Jean Moulin</span> aura-t-il tourné le dos - en sonnant le réseau <span style="color: #ff0000;">Passy-Bénouville-Groussard</span> et, treize ans plus tard, en caviardant, dans ses "<em>Mémoires</em>", le texte fondateur qu'il révélait ainsi avoir orné, en présence de <span style="color: #ff0000;">Jean Moulin</span>, d'une signature qui n'était que d'un général félon...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> Nous le voyons : la première mort de Jean <span style="color: #ff0000;">Moulin</span> aura été signée par la main qu'il aura lui-même portée à sa gorge, quand la seconde l'aura été par un individu incapable de signer quoi que ce soit : ni Algérie, ni Indochine, ni Harkis, ni rien pour autant que l'on veuille bien cesser de s'en remettre à cette Légende qui nous condamne à passer pour des imbéciles... <span style="color: #ff0000;">De Gaulle</span> n'a jamais rien assumé.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> Laissons donc là cette chiffe molle.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> Pour sa part - et s'il faut en croire ce que son ami <span style="color: #ff0000;">Pierre Meunier</span> a pu exprimer devant Françoise Petitdemange et moi -, <span style="color: #ff0000;">Jean Moulin</span> considérait que sa période de survie par-delà le 17 juin 1940 n'était qu'un supplément gratuit dont il devait tirer un maximum de fruits dans la dimension même de la citoyenneté. Leçon depuis longtemps perdue pour nous, toutes et tous, mais qui nous reconduit à la lettre du cadet <span style="color: #ff0000;">Jacques Lacan :<br /></span></span><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: large;"><br /> <span style="color: #000000;">"<em>Pourtant cela qui est en nous et qui nous possède, cela ne peut saillir et triompher tant que lui est lié ce qui le rend impur ; ce n’est rien moins que nous-même – le nous-même haïssable, notre particu-larité, nos accidents individuels, notre profit.</em></span><br /> </span><span style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: large;"><em>Un seul mode d’ascétisme me semble devoir parer à cela : broyer nos désirs contre leur objet, faire échouer notre ambition par le désordre même qu’elle engendre en nous. Je veux dire que rien n’est profondément voulu par notre démon, que certains de nos échecs. Jugeons-le à leur taux</em>."</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: large;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';"> L'échec de <span style="color: #ff0000;">Jean Moulin</span> est total. Il ne reste rien de lui. Rien.</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-size: large;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif';"> Michel J. Cuny</span></span></p>
Michel J. Cunyhttp://jacqueslacanviamicheljcuny.hautetfort.com/about.html6. C'est bien pourquoi Jean Moulin est un héros incomparabletag:jacqueslacanviamicheljcuny.hautetfort.com,2013-07-23:51275952014-07-24T10:00:49+02:002014-07-17T09:22:00+02:00 La formule est donc désormais frappée dans le...
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> La formule est donc désormais frappée dans le marbre d'Internet :<br /> "<em>L'échec de <span style="color: #ff0000;">Jean Moulin</span> est total. Il ne reste rien de lui. Rien. </em><br /><em> Michel J. Cuny</em>."</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> Mais, dans le marbre elle ne l'est, et n'y est vraie que pour autant que s'y conjoint l'affirmation :</span><br /><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> "<em>C'est bien pourquoi <span style="color: #ff0000;">Jean Moulin</span> est un héros incomparable. </em></span><br /><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"><em> Michel J. Cuny</em>."</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> Incomparable ?... Pour bien entendre <em>cela</em>, revenons à la formule de <span style="color: #ff0000;">Jacques Lacan</span> d'avant <span style="color: #ff0000;">Lacan</span> lui-même : <br /><br /> </span><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;">"<em>Pourtant cela qui est en nous et qui nous possède, cela ne peut saillir et triompher tant que lui est lié ce qui le rend impur ; ce n’est rien moins que nous-même – le nous-même haïssable, notre particu-larité, nos accidents individuels, notre profit</em>."</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> Nous-même : le nous-même haïssable, notre particularité, nos accidents individuels, notre profit. Autrement dit : le moi. Voilà ce qui doit tomber, ordinairement, sous les coups répétés d'une ascèse, pour libérer "<em>cela qui est en nous</em>".</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> Et nous voyons bien en quoi il était haïssable, pour <span style="color: #ff0000;">Jean Moulin</span> lui-même, ce moi tout occupé à préparer la trahison du lendemain!... Tellement qu'il n'y avait d'autre vraie solution qu'à le "suicider" avec ses beaux habits à "<em>passementeries brillantes</em>". </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> Mais ce suicide par assaut à la gorge se révèlera avoir encore plus de poids qu'il n'y paraît d'abord : ce que nous n'aurions pas pu vérifier si <span style="color: #ff0000;">Jean Moulin</span> n'avait pas survécu à son geste de justicier sur sa propre personne. <br /><br /> En effet, c'est la voix brisée, que son entourage devait retrouver le préfet de Chartres qui, s'il avait plutôt choisi de se taillader le poignet, n'aurait pas donné ce résultat qui nous renvoie à une étrange con-cordance dans le temps : le 18 juin 1940, si <span style="color: #ff0000;">Jean Moulin</span> n'a plus de voix, <span style="color: #ff0000;">Charles de Gaulle</span> obtient de donner à la sienne le rayonnement international de la BBC.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> Et tandis que <span style="color: #ff0000;">Jean Moulin</span> s'était offert le luxe de tenter de recon-duire son moi au néant, <span style="color: #ff0000;">Charles de Gaulle</span> gonflait le sien jusqu'au ridicule de la baudruche :<br /> "<em><span style="color: #ff0000;">Moi</span>, <span style="color: #ff0000;">général de Gaulle</span>, actuellement à Londres, <span style="color: #ff0000;">j</span>'invite</em>..."</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> C'est bien cette baudruche qui a pris un gros coup de dégonflette lorsque <span style="color: #ff0000;">Jean Moulin</span> est arrivé à Londres en février 1943 avec, dans une poigne de fer, l'adverbe "souverainement" qui menaçait de renvoyer <span style="color: #ff0000;">De Gaulle</span> dans des rôles secondaires fort peu accordés à la grande idée qu'il se faisait de lui-même.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> Comme les "<em>Mémoires</em>" nous le rapportent, <span style="color: #ff0000;">De Gaulle</span> pliera devant un homme qu'il retrouve "<em>impressionnant de conviction et d'autorité</em>", en même temps qu'il ne doute pas que, plus jamais, il n'aura à se sou-mettre à pareille impression de conviction et d'autorité : le "souverain", ce ne peut être que lui. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> Mais le pire - le meilleur pour un héros - c'est que la "cause" de <span style="color: #ff0000;">Jean Moulin</span>, ce petit rien de l'exercice de la souveraineté, n'intéresse désormais plus personne en France. Pour suffire à tout, il y a, quelque part aux approches de Colombey-les-Deux-Eglises, cette infâme croix de Lorraine enfoncée comme un poignard dans notre dignité perdue... Et alors!...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> Michel J. Cuny</span></p>
Michel J. Cunyhttp://jacqueslacanviamicheljcuny.hautetfort.com/about.html7. Comme au théâtre!...tag:jacqueslacanviamicheljcuny.hautetfort.com,2013-07-24:51281662014-07-24T10:01:18+02:002014-07-16T08:38:00+02:00 C'est d'abord en se tranchant la gorge, que Jean...
<p style="text-align: justify;"> <span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;">C'est d'abord en se tranchant la gorge, que <span style="color: #ff0000;">Jean Moulin</span> nous a enseigné ce que ne pas signer veut dire pour un moi réticent... Il n'a plus qu'à en mourir.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> Mais <span style="color: #ff0000;">Jean Moulin</span> ne pouvait tout de même pas porter, à lui tout seul, l'indignité de la France. Il le savait pertinemment. Du moins l'a-t-il vraiment su lorsqu'au petit matin, il s'est découvert survivant.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> Survivant, et donc toujours aussi têtu, c'est-à-dire armé d'un moi qui lui paraît désormais à toute épreuve, puisque l'épreuve du sang est désormais faite, à preuve ce que les Allemands sont bien obligés d'en constater :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> "<em>Ils ne se sont aperçus de rien, au premier abord. Puis, tout à coup, je les vois s'agiter, affolés de la vision qu'ils ont eue de cet homme, aux passementeries brillantes, qui les regarde, debout, couvert de sang, un trou béant à la gorge</em>..."</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> Pour celles et ceux qui sont quelque peu rompu(e)s à la problématique du stade du miroir, sur laquelle il ne m'est pas permis ici d'anticiper, le récit de <span style="color: #ff0000;">Jean Moulin</span> est admirable : c'est bien lui qui se voit alors dans le miroir, et debout, et sanglant, et béant du faux-col, et l'oeil - comment l'oeil? fixe? déterminé? hagard? ou quoi? C'est donc bien lui qui fait tout le travail de mise en scène et d'expérimentation du résultat... Et c'est lui, ensuite, qui écrira, faute, alors, d'avoir eu à parler... pour nous dire, à nous, ce que nous ne sommes absolument pas décidés à entendre : qu'un peuple souverain, ça ne plie pas.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> Au surplus, qui ne voit pas qu'à cet instant même, <span style="color: #ff0000;">Jean Moulin</span> "se voit" représenter la France, et non pas dans sa façade patriotique ou nationale, mais à l'avant des troupes françaises noires dont il se borne à défendre l'honneur bafoué par les nazis. Que tout cela est donc loin de nous... embarrassé(e)s que nous sommes de notre moi reformaté de jour en jour par des images très exactement faites pour cela...</span></p><p style="text-align: justify;"> <span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;">Apparemment très en colère au moment où il termine sa lettre à Ferdinand Alquié, lettre dont je rappelle qu'elle date d'un peu plus de dix ans avant la scène que nous venons de décrire, <span style="color: #ff0000;">Jacques Lacan</span> nous laisse, nous aussi, en plan devant nos petitesses :</span><br /><br /><span style="color: #000000;"> "<span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><span style="font-size: large;"><em>Ils tiennent enfin cette "liberté" pour quoi ils luttent depuis des siècles. Mais ils ne nous montrent plus que des visages vides d’amants séparés de soi-même – ou stupides du visage découvert de l’aimée</em>."</span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: large;"><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: 12pt;"><span style="font-size: large;"> Echapper au Barnum du moi?... Refuser le chiffrage qu'il offre aux "zélites"?<br /><br /> </span></span></span><span style="font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: large;">"<em>Combien y en aura-il parmi nous qui sauront s’exécuter. Vous ne devez plus être – avant tout – que des masques. Numérotez-vous</em>."</span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: large;"> Michel J. Cuny</span></p><p><br /> </p>
Michel J. Cunyhttp://jacqueslacanviamicheljcuny.hautetfort.com/about.html8. D'un masque à l'autre, larvatus prodeo, René Descartes dixittag:jacqueslacanviamicheljcuny.hautetfort.com,2013-07-24:51282822014-07-24T10:01:47+02:002014-07-15T14:12:00+02:00 Après avoir suivi Jacques Lacan tel qu'il a pu...
<p style="text-align: justify;"> <span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;">Après avoir suivi <span style="color: #ff0000;">Jacques Lacan</span> tel qu'il a pu nous apparaître, dès 1929, dans un cadre privé, rejoignons-le dans les publications aux-quelles il a collaboré tout au long des années trente, en nous arrêtant tout d'abord sur sa signature...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> Rendant compte de la 84ème Assemblée de la Société Suisse de Psychiatrie qui a eu lieu à Prangins les 7 et 8 octobre 1933, il signe : <em><span style="color: #0000ff;">Jacques Lacan</span>.</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> Au bas du compte-rendu qu'il consacre, dans l'Evolution Psychia-trique de 1935, à l'ouvrage de son ami Henry Ey, "Hallucinations et délires", sa signature prend la forme : <em><span style="color: #0000ff;">Jacques-M. Lacan</span>.</em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: 'Times New Roman','serif'; font-size: large;"> Sous le titre "Psychologie et esthétique", est paru un compte-rendu de <span style="color: #ff0000;">Jacques Lacan,</span> dans Recherches philosophiques 1935, sur l’ouvrage de E. Minkowski, "Le temps vécu. Études phénoménologiques et psycho-pathologiques". C'est signé : <span style="color: #0000ff;"><em>Jacques M. Lacan</em>.</span><br /></span><br /><span style="font-family: times new roman,times; font-size: large;"><span style="color: #000000;"> Nous voici au bas de </span><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;"><span style="color: #000000;"><em>Au delà du « Principe de réalité »</em>, publié en 1936 dans l’Évolution Psychiatrique : </span><em><span style="color: #000000;">Marienbad. Noirmoutier. Août-Octobre 1936. </span><span style="color: #0000ff;"><span style="color: #000000;"><span style="color: #0000ff;">J.-M. Lacan</span>. </span><br /><br /> </span></em></span></span><span style="font-size: large;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;"><span style="color: #0000ff;"><span style="color: #000000;">L'</span><span style="font-family: 'Garamond','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;"><span style="color: #000000;"><span style="color: #000000;">ar</span>ticle "La famille" publié dans <em>l’Encyclopédie Française, </em>tome VIII, mars 1938, est signé : </span></span></span></span></span><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;"><span style="color: #0000ff;"><span style="font-family: 'Garamond','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;"><span style="color: #000000;"><em><span style="color: #0000ff;">Jacques M. Lacan<span style="color: #000000;">.</span></span></em></span></span></span></span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-size: large;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;"><span style="color: #0000ff;"><span style="font-family: 'Garamond','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-font-size: 10.0pt; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA;"><span style="color: #000000;"><span style="color: #0000ff;"><span style="color: #000000;"> Revenons maintenant au cadre privé, non sans une certaine émotion, puisque nous atteignons le moment où, à Chartres, <span style="color: #ff0000;">Jean Moulin</span> soigne la terrible plaie de sa gorge et la masque d'une écharpe qui n'est pas celle de la légende :<br /><br /> </span></span></span></span></span></span></span></span><span style="color: #000000;"><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: large;">"Pau, le 24 juin 1940<br /> </span></em><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: large;">Le médecin auxiliaire <span style="color: #0000ff;">Lacan Jacques Marie</span>, affecté pour ordre à l’hôpital complémentaire des Franciscains,<br /> </span></em><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: large;">À Monsieur le général commandant la 4<sup>ème </sup>subdivision<br /> </span></em><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: large;">Sous couvert de Monsieur le Médecin-chef de la Place de Pau<br /> </span></em><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: large;">J’ai l’honneur de solliciter de votre haute bienveillance la déli-vrance d’une ordre de service pour me rendre à Aurillac, pour un motif qui ne peut être exposé avec votre permission que verbalement.<br /> </span></em><span style="color: #0000ff;"><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: large;">J. Lacan</span></em></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: large;"> Avançons-nous jusqu'au coeur des années quarante.... "</span><span style="font-size: x-small;"><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: large;">Le temps logique et l’assertion de certitude anticipée", </span></em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: large;">paru en 1945 dans les </span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: large;"><em><span style="mso-bidi-font-style: italic;">Cahiers d’art</span>, </em>s'achève sur un </span></span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: large;"><em><span style="color: #0000ff;">Dr. J Jacques Lacan</span>, où ce "<span style="color: #0000ff;">J</span>" </em>qui, tout à coup se redouble, </span><span style="font-family: times new roman,times; font-size: large;">ne peut que nous ravir, à être précédé de cette phrase :</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: #000000;"><span style="font-family: times new roman,times; font-size: large;"> "</span><em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: large;">Mouvement qui donne la forme logique de toute assimilation « humaine », en tant précisément qu’elle se pose comme assimilatrice d’une barbarie, et qui pourtant réserve <span style="color: #ff0000;">l’indétermination existentielle</span> du « <span style="color: #0000ff;">je</span> »…</span></em><span style="font-family: times new roman,times; font-size: large;">"</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> Et cela qui me vient sous la plume, qu'en dire ?...</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> Michel <span style="color: #0000ff;"><strong>J.</strong></span> Cuny</span></p><p class="MsoNormal" style="margin: 0cm 0cm 0pt; text-align: justify;"> </p>
Michel J. Cunyhttp://jacqueslacanviamicheljcuny.hautetfort.com/about.html9. Ces effets de miroir qui vous embrouillent touttag:jacqueslacanviamicheljcuny.hautetfort.com,2013-07-25:51287362017-08-17T12:02:20+02:002014-07-14T10:07:00+02:00 Reprenons cette jolie cavalcade d'un Lacan à la...
<p style="text-align: justify;"> <span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;">Reprenons cette jolie cavalcade d'un <span style="color: #ff0000;">Lacan</span> à la recherche de l'identité de son prénom ou du prénom de son identité : </span><span style="color: #0000ff;"><em><span style="font-size: medium;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"><span style="color: #0000ff;">Jacques</span> Lacan, </span><span style="color: #0000ff;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"><span style="color: #0000ff;">Jacques-M.</span> Lacan, </span><span style="color: #0000ff;"><em><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"><span style="color: #0000ff;">Jacques M.</span> Lacan, </span><span style="color: #0000ff;"><span style="color: #000000;"><span style="color: #0000ff;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"><span style="color: #0000ff;">J.-M.</span> Lacan, </span><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="color: #0000ff;"><span style="font-family: 'Garamond','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="color: #000000;"><em><span style="color: #0000ff;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"><span style="color: #0000ff;">Jacques M.</span> Lacan, Lacan <span style="color: #0000ff;">Jacques Marie</span>, <em><span style="color: #0000ff;">J.</span> Lacan, <em>Dr. <span style="color: #0000ff;">J Jacques</span> Lacan... </em></em></span></span></em></span></span></span></span></span></span></span></span></em></span></span></span></em><span style="font-size: medium;"><span style="color: #0000ff;"><span style="color: #0000ff;"><span style="color: #0000ff;"><span style="color: #000000;"><span style="color: #0000ff;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="color: #0000ff;"><span style="font-family: 'Garamond','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="color: #0000ff;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;">Voilà du mon-de, et du beau monde. Sans que, bien sûr, je puisse prétendre à être ici exhaustif</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span><em><span style="font-size: medium;"><span style="color: #0000ff;"><span style="color: #0000ff;"><em><span style="color: #0000ff;"><span style="color: #000000;"><span style="color: #0000ff;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="color: #0000ff;"><span style="font-family: 'Garamond','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="color: #000000;"><em><span style="color: #0000ff;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"><em><em>.</em></em></span></span></em></span></span></span></span></span></span></span></span></em></span></span></span></em></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #0000ff;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #0000ff;"><span style="color: #0000ff;"><span style="color: #0000ff;"><span style="color: #000000;"><span style="color: #0000ff;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="color: #0000ff;"><span style="font-family: 'Garamond','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="color: #0000ff;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> Comme j'en faisais l'aveu dès la mise en route de ce blog, le présent travail ne doit de pouvoir s'effectuer qu'au fait du remède qu'apporte Internet à l'impossibilité qui était mienne de me rapprocher des textes de <span style="color: #ff0000;">Lacan</span>. Ainsi donc, cette kyrielle de dénominations n'entre-t-elle sous mon regard que dans un temps qui n'aura précédé que de peu le moment où je peux en écrire ici même : je sors à peine de ma propre surprise.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #0000ff;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #0000ff;"><span style="color: #0000ff;"><span style="color: #0000ff;"><span style="color: #000000;"><span style="color: #0000ff;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="color: #0000ff;"><span style="font-family: 'Garamond','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="color: #0000ff;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> Cependant, dans cette foule bigarrée, je dois dire que j'avais déjà fait la connaissance de <span style="color: #0000ff;">Jacques-M. Lacan</span>. Cela se passait en 1984, époque où je pouvais compter m'être harnaché de mon <span style="color: #0000ff;">Michel J. Cuny</span> depuis neuf ans environ. Ce fut, bien sûr, une petite secousse. Si <span style="color: #ff0000;">Jacques Lacan</span> avait simplifié sa fraction en s'ôtant un <span style="color: #0000ff;">-M.</span>, je ne pouvais que constater la complexification de la mienne avec ce <span style="color: #0000ff;">J.</span> ... de contrebande?</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #0000ff;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #0000ff;"><span style="color: #0000ff;"><span style="color: #0000ff;"><span style="color: #000000;"><span style="color: #0000ff;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="color: #0000ff;"><span style="font-family: 'Garamond','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="color: #0000ff;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> Nous l'avons vu, quand <span style="color: #ff0000;">Lacan</span> s'annonce auprès du général, il s'environne d'un <span style="color: #0000ff;">Jacques Marie</span>, qui doit être tout ce qu'il y a de plus conforme à son état-civil. D'où nous concluons qu'il a pris ses <span style="color: #0000ff;">-M.</span>, <span style="color: #0000ff;">M.</span>, <span style="color: #0000ff;">-M.</span>, <span style="color: #0000ff;">M.</span> chez M<span style="color: #0000ff;">arie</span>. Pour ne pas faire tache au milieu de cet horizon, je dirai aussitôt qu'au-delà d'un <span style="color: #0000ff;">Michel</span> de très bon aloi, mes parents m'avaient doté d'un second prénom qui n'a longtemps été que latent : <span style="color: #0000ff;">Jean</span>. J'en (Jean?) demande bien pardon à <span style="color: #ff0000;">Jean Moulin</span>, mais ce second prénom, je l'ai longtemps détesté. Je sais bien pourquoi. Je l'ai écrit ailleurs. Je n'en reparlerai pas ici. Mais <span style="color: #0000ff;">J.</span>, je l'ai tout de suite trouvé très bien de sa personne.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #0000ff;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #0000ff;"><span style="color: #0000ff;"><span style="color: #0000ff;"><span style="color: #000000;"><span style="color: #0000ff;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="color: #0000ff;"><span style="font-family: 'Garamond','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="color: #0000ff;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> Il me permettait de faire un concession de poids à mon père... Il paraît, en effet, que dans le village vosgien de mon enfance, Saulcy-sur-Meurthe, nous étions trois à devoir nous placer sous la même bannière d'un <span style="color: #0000ff;">Michel Cuny</span>. Or, pour m'arracher à un moi-même qui n'en était pas vraiment un, <span style="color: #ff0000;">Sylvain Cuny</span> se mit, pendant quelque temps, à faire mon siège, lorsque je me trouvais dans la situation de transmettre mon adresse postale. Il eût voulu y voir figurer l'entièreté de ce qu'indiquait notre livret de famille : <span style="color: #0000ff;">Michel Jean Cuny</span>. J'ai fort bien résisté puisque ce n'est que dans l'année de mes vingt-six ans, 1976, que j'ai opté publiquement pour la version qui allait faire de moi un écrivain décisivement incomparable avec ses homonymes d'hier. </span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #0000ff;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #0000ff;"><span style="color: #0000ff;"><span style="color: #0000ff;"><span style="color: #000000;"><span style="color: #0000ff;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="color: #0000ff;"><span style="font-family: 'Garamond','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="color: #0000ff;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> Mais pourquoi donc ce <span style="color: #0000ff;">J.</span> ? Pour <span style="color: #ff0000;">Robert</span> <span style="color: #0000ff;">J.</span> <span style="color: #ff0000;">Vidal</span>, grand prêtre de la guitare classique sur les ondes de France-Musique, en un temps où cet instrument m'offrait une pénétration très personnalisée dans l'univers de ladite grande musique en même temps qu'au coeur de l'univers mélodique, harmonique et poétique de <span style="color: #ff0000;">Georges Brassens</span>. N'ai-je pas déjà bien épelé le nom de certains de mes pères?...</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #0000ff;"><span style="font-size: medium;"><span style="color: #0000ff;"><span style="color: #0000ff;"><span style="color: #0000ff;"><span style="color: #000000;"><span style="color: #0000ff;"><span style="font-family: times new roman,times;"><span style="mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="color: #0000ff;"><span style="font-family: 'Garamond','serif'; mso-fareast-font-family: 'Times New Roman'; mso-ansi-language: FR; mso-fareast-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-font-family: 'Times New Roman'; mso-bidi-font-size: 10.0pt;"><span style="color: #000000;"><span style="color: #0000ff;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> Michel J. Cuny</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></p>
Michel J. Cunyhttp://jacqueslacanviamicheljcuny.hautetfort.com/about.html10. De Jacques M. Lacan à Michel J. Cunytag:jacqueslacanviamicheljcuny.hautetfort.com,2013-07-25:51288702014-07-24T10:02:47+02:002014-07-13T09:31:00+02:00 En 1984, je l'ai donc écrit, j'ai rencontré pour...
<p style="text-align: justify;"> <span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;">En 1984, je l'ai donc écrit, j'ai rencontré pour la première fois ce <span style="color: #0000ff;">Jacques-M. <span style="color: #000000;">quelque peu révélateur en ce qu'il ne peut plus être que sous-jacent au <span style="color: #ff0000;">Jacques Lacan</span> d'après.</span></span> L'occasion m'en a été offerte par le biais d'une piste qui s'est ouverte, devant <span style="color: #ff0000;">Françoise Petitdemange</span> et moi, de façon assez surprenante. Occupé(e) à rédiger le manuscrit du "<em>Feu sous la cendre - Enquête sur les silences obtenus par l'enseigne-ment et la psychiatrie</em>" (660 pages, 1986), nous avons, dès une première visite au docteur <span style="color: #ff0000;">Furtos</span>, reçu de lui l'offre de profiter de sa caution pour toute visite et tout emprunt de livres à la bibliothèque médicale de l'Hôpital psychiatrique du Vinatier, à Lyon.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> C'est là que m'attendait la collection complète de <em>l'Evolution psy-chiatrique</em> où séjournait cette information qu'aussitôt j'ai accommodée à ma façon : <span style="color: #ff0000;">Lacan</span> avait su rompre avec le <span style="color: #ff0000;">M.</span> du <span style="color: #0000ff;">moi</span>, tandis que <span style="color: #ff0000;">Cuny</span> s'était adjoint le renfort, par le <span style="color: #0000ff;">J.</span>, d'un sujet dont il ne restait plus qu'à savoir ce qu'il allait écrire...</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> Et cela, bien bravement, il l'a fait en 1976 dans un contexte qui faisait une petite place au... ministre de la Défense, que voici interpellé à partir de Saint-Dié (Vosges), le 9 juin 1976 :</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> "<em>Monsieur le Ministre,</em><br /><em> Usant des possibilités offertes par la loi, je veux, par cette lettre, vous déclarer qu'en raison de mes convictions politiques, je suis op-posé, en toutes circonstances, à l'usage personnel des armes. Par conséquent, je vous transmets quelques documents qui devraient per-mettre de juger de la valeur de mes prétentions au titre d'objecteur de conscience.</em><br /><em> Avec mes remerciements pour l'attention que vous voudrez bien porter à ma requête, je vous prie d'agréer, Monsieur le Ministre, l'ex-pression de mon profond respect</em>."</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> Parmi ces documents, il y avait "<em>Un rapide exposé de mes positions philosophiques</em>" (qui se donne ici sur un simple <a id="media-4193153" href="http://jacqueslacanviamicheljcuny.hautetfort.com/media/01/01/2496702700.pdf">clic</a>).<br /></span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> Cette analyse ne doit évidemment rien à <span style="color: #ff0000;">Jacques Lacan</span> que je n'ai commencé à pratiquer, dans le texte, qu'en septembre 1980 (<em>De la psychose paranoïaque dans ses rapports avec la personnalité</em>). Il doit une partie de ce qui le tient debout à <span style="color: #ff0000;">René Descartes</span>, que je commençais à bien comprendre... à ma façon qui n'est peut être pas la plus orthodoxe. </span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> Il vaut surtout par ce caractère d'engagement qu'il a pris pour moi, cinq mois plus tard, dans cette folle démarche d'écriture et d'édition qui nous unit, <span style="color: #ff0000;">Françoise Petitdemange</span> et moi, au regard de toutes et de tous, depuis bientôt quatre décennies.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> Il vaut enfin par cette invraisemblable inversion que je fais subir à la pseudo dualité </span><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;">moi/je. Cependant, c'est sans doute <span style="color: #ff0000;">J</span><span style="color: #ff0000;">ean Moulin</span> qui pourrait le mieux nous le dire, mais <span style="color: #ff0000;">Jacques Lacan</span> aussi bien : on se suicide et on se loupe dans le suicide... comme on peut.</span></p><p style="text-align: justify;"><span style="color: #000000; font-family: times new roman,times; font-size: large;"> Michel J. Cuny </span></p>